11. de Brou à Verneuil/Avre
Cette ligne, référencée 504 000 sur le Réseau Ferré National, allait de Brou Verneuil/Avre puis Evreux.
Gares traversées: Brou, Mottereau, Frazé, Chassant, Thiron-Gardais (PK 20+900), Saint Denis-d'Authou, Frétigny-Montlandon (PK 35+300), St Victor-Montireau, Vaupillon, La Loupe (PK 43+200), Fontaine-Simon, Senonches, La Framboisière, La Ferté-Vidame, la Chapelle-Fortin,... puis dans le département de l'Eure (27) Boissy-les-Perche, Verneuil/Avre, Galisson, Cintray, ... Prey puis Evreux
Elle était en voie normale unique, serpentant à travers les côteaux du Perche, se jouant des reliefs en usant habilement des courbes. Elle a été ouverte à la circulation commerciale dans sa totalité le 10 décembre 1899. Fin 1936, le trafic voyageurs fut transféré sur des autocars. Elle a été fermée à la circulation marchandises en mai 1971. Jusque 1989, il demeurait quelques circulations entre la Loupe et Senonches pour une laiterie, de l'eau, du bois et du sable.
La pente maximum est de 18 °/°° (18 pour mille, ainsi parle-t-on en langage ferroviaire, ce qui revient à dire 1,8 %), entre les gares de St Denis-d'Authou et de Montlandon. De nombreux autres troncons sont à une déclivité supérieure à 15 °/°°, ce qui est important sans être exceptionnel.
Elle n'existe ferrée aujourd'hui que dans la très belle traversée de la forêt de Senonches, soit de La Loupe à Senonches. Mais on doit reconnaître que toute cette partie qui reste encore ferrée est très encombrée par les végétaux, les arbres ayant pu penser que cette voie ferrée était partie intégrante de la forêt! A part ce troncon, toute la ligne a été déférée, mais on voit nombre de ponts, de remblais ou de déblais, de gares, de PN ou de maisons de cheminots tout au long de cette voie ferrée que vous croisez sur la RN 23 par un pont-route (la voie passe en dessous mais le déblai a été partiellement comblé), sans vous en rendre compte peut-être, entre Courville et Nogent-le-Rotrou, sur un pont à 1 km à l'ouest de Montlandon. En 1910, deux trains la parcouraient en intégralité dans chaque sens, et deux autres trains la parcouraient en partie.
Entre Senonches et la Ferté-Vidame, à la Framboisière, il existait un embranchement (voie de 10,5 km) pour ravitailler la base aérienne de l'OTAN à Crucey.
Le point culminant de la ligne est à une altitude de 260 mètres, entre Thiron et St Denis.
A La Loupe, notre ligne rejoignait la grande artère Paris-Le Mans-Bretagne, qu'elle suivait sur 2 kilomètres, s'en séparant par une longue courbe sur la gauche à 1 km de la gare.
Voyez, sur cet extrait de carte, le tracé en courbes successives de la ligne lors du franchissement de la RN 23 à l'ouest de Montlandon. Ici, la voie a été vendue aux particuliers désireux d'être acquéreurs. Les parties en déblais ont parfois été remblayés pour être à niveau.
La gare de La Loupe:
Vers la Zone Industrielle de la Loupe, un ancien embranchement particulier
Après la Loupe, la voie quitte l'artère principale électrifiée Chartres-Le Mans, et bifurque à gauche, filant droit vers le nord. Le maquis a repris ses droits, les arbres ont colonisé la voie, elle n'est plus circulable.
La gare de Fontaine-Simon:
Voici la gare de Fontaine-Simon, très bien arrangée, qui est habitée:
Après la gare, un pont-rail en poutrelles d'acier, sur la D 2:
Après ce pont, la voie entre avec de grands virages dans la très belle forêt domaniale de Senonches. Elle n'a pas été démontée, mais c'est la jungle, difficilement pénétrable (2020).
La gare de Senonches, sa halle marchandises et un wagon survivant stationné sur le quai haut: